Origines

Paris, 17.01.05
Flamme Eternelle Créma.

- Je suis née à Dachau. En 1990. l’année des exterminations au Kosovo. D’un trait de lumière frappant l’imagination de Jérôme Petit, en pèlerinage dans ce premier Camp de Concentration de l’Allemagne nazie, situé près de Munich. Après la Cérémonie d’hommage rendu aux Déportés de plus de 35 nations morts dans d’atroces souffrances derrière les barbelés, et l’accord du Général André Delpech requis et obtenu, la Flamme Eternelle devenue itinérante commença à grandir de site en site portée d’abord en France puis dans tous les pays du globe par des volontaires toujours bénévoles, fiers sans doute d’être en charge de ce nouveau symbole de la République ainsi que m’a nommée en sa Mairie Du Touquet le Député-maire Léonce Deprez, Moi, la Flamme Eternelle sensée protéger les êtres les plus faibles (Femmes, enfants, vieillards, malades) de toutes menaces et formes d’extermination sous quelque prétexte que ce soit!

- Mais en vérité, c’est déjà lors de leurs incarcérations à Dachau, en hiver 1945 que les regrettés Edmond Michelet, président Fondateur de l’Amicale des Anciens de Dachau et tout premier Résistant de France ( JUIN 1940) et Maître Vincent Badie l’un des 80 députés à avoir dit non à la France de Vichy et d’Hitler avaient parlé à mots couverts sur l’Appel Platz de cet audacieux et mirifique projet de signal fort, de bouclier protecteur! …Moi, la Flamme éternelle.

- Un autre être encore contribua à me faire sortir de mes limbes… La belle Lydia ! L’Allemande ! En 1962, le grand amour de Jérôme Petit ce petit Français dont l’union fut brisée par une lettre d’Adieu du fait de leur nationalité…

- Mais, c’est enfin la peintre Colette Azoulay qui au retour de Jérôme Petit de son pèlerinage à Dachau, commença vraiment à me dessiner à même le sol, à me colorer de flammes rouges qui semblaient déjà vouloir bondir vers le ciel… Mon Dieu, je commençais à me sentir vivre, déjà!

- Mais n’était-ce pas déjà trop tard? N’était-ce pas déjà sous l’Inquisition que j’aurais dû exister pour tenter d’empêcher au moins quinze millions d’Indiens d’Amérique du Sud d’être exterminés? Et en 1942, n’aurais-je pas dû être présente Moi, la Flamme éternelle.

- Juste devant ces bâtiments de briques surmontés d’une cheminée au sommet carré.

- Sous la neige qui tombe drue (On approche de Noël) des enfants commencent à être déshabillés par leur mère et grand-mère sur un pré entouré d’arbres selon les ordres qui leur sont donnés d’un ton doucereux et paternel par la soldatesque, fusil à l’épaule, qui les entourent…

- Allons mesdames plus vite vous serez nues avec vos petits plus vite vous entrerez en salle de douche… Après on vous servira de quoi vous rassasier!

- Mais, Monsieur l’officier merci de nous rassurer car ces hommes là en tenue rayée nous ont dit de respirer très fort en entrant en salle de douche, pour ne pas trop souffrir ! Pourquoi ?

- N’écoutez pas ces hommes, Madame! Ils veulent simplement plaisanter! Vous faire peur… Allons; Allons pressons, avant que nous nous fâchions! D’autres trains arrivent!

- D’autres Juifs que vous attendent de passer à la douche! Et puis, vous avez vu la grande cheminée rouge sous la neige blanche…vous pourrez tous sous la douche, chanter pour que le père Noël vous descende des jouets dans sa hotte!

- Maman, maman, j’ai froid, j’ai peur! j’veux pas entrer dans cette salle de douche! Elle est trop petite pour nous tous!

- Mais non, les enfants, entrons tous avant que la neige ne nous recouvre!

- N’aie pas peur, ma petite fille! Je suis avec toi! Donne moi ta menotte, et entrons toutes les deux… Tu verras comme on sera bien après la douche!

- Allez, allez! Vite, vite! Pressez, pressez!

- Mais on est trop serrés, et on a beau tourner les robinets des douches, il n’y a pas d’eau qui coule!

- Ils ferment la porte blindée! On ne peut plus respirer! Mon Dieu, mon Dieu de l’air, de l’air.

- Pitié! N’éteignez pas la lumière!

- Je sens des grains qui me tombent dessus! Ma gorge, ma gorge, on me l’arrache!

- Je ne peux plus me tenir debout. Au secours au secours je meurs!

- Allons les enfants, c’est … bientôt … Noël, Chantons vite … Vite …. Chantons…

- Petit Papa Noël quand … Tu descendras … du … ciel … Appor … te … nous des jouets … par … milliers … N’oublie … pas … nos … petits.